Protéagineux Bon début de récolte en Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes
La récolte des pois d’hiver se termine sur des résultats satisfaisants. Celle des pois de printemps affiche pour les départements l’ayant achevée de plus ou moins bons rendements. L’Unip profite de la publication de ces premiers résultats pour rappeler l’importance du traitement contre les bruches en cours de stockage, à mettre en œuvre dès que possible.
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Les rendements s’annoncent meilleurs que l’an dernier en Midi-Pyrénées (35 à 40 q/ha) et en Rhône-Alpes (40 à 45 q/ha) grâce aux pluies de mai, mais nettement inférieurs en Poitou-Charentes (environ 35 q/ha), affectée par une forte sécheresse au printemps et ce, malgré une partie de la sole en irrigué. Ailleurs, la récolte des pois de printemps commence seulement. Les orages récents l’ont interrompue dans de nombreuses régions, alors que de nouveaux passages pluvieux devraient arriver cette semaine.
La lutte contre les bruches commence en juin
Les bruches du pois et de la féverole provoquent des défauts de qualité : trous dans les graines et présence d’insectes dans les grains stockés. La bruche de la féverole concerne tout le territoire alors que la bruche du pois se cantonne au sud de la France. Les sorties de bruches peuvent s’échelonner sur plusieurs mois durant le stockage, mais la contamination se produit au champ, à la floraison. La lutte commence donc par la destruction des adultes en végétation au moment de la ponte en juin.
Commercialisation des pailles de pois La pénurie de fourrages dans de nombreux secteurs entraîne cette année une forte demande en paille. Lorsque les pois n’ont pas versé, la récolte de la paille peut intéresser les éleveurs de ruminants. La valeur nutritionnelle des pailles de pois se situe entre celle d’une paille de céréale et celle d’un foin de luzerne. Par ailleurs, elles présentent une bonne appétence, surtout pour les ovins et les caprins, et les refus, mélangés à la litière, possèdent un bon pouvoir absorbant. |
100 % d’efficacité pour la fumigation
La destruction des bruches en cours de stockage s’opère à l’aide d’un fumigant à base de phosphore d’aluminium ou de magnésium (phosphine) ou d’un insecticide à base de deltaméthrine (K-Obiol Ulv 6). L'Unip précise que « les fumigants ont l’avantage d’être efficaces à près de 100 % quand il sont bien appliqués, de détruire les larves à l’intérieur du grain - absence de grains troués - et de ne laisser aucun résidu sur les graines. Cependant, ils nécessitent des silos étanches et l’intervention d’un opérateur agréé, et de ce fait restent rarement employés en France ». Les insecticides, plus faciles à mettre en œuvre, n’assurent pas une efficacité parfaite. « Ils tuent les insectes quelques jours après leur sortie de la graine. Il peut donc y avoir quelques insectes encore vivants au moment de la vente. » Leur utilisation laisse des résidus à un niveau conforme à la réglementation européenne.
Dans tous les cas, le fait d’intervenir le plus tôt possible après la récolte assure une meilleure efficacité et limite la contamination des environs des silos par les insectes. Les opérations de triage-nettoyage permettent ensuite d’éliminer les insectes morts. Dans le cas des insecticides, cette opération aura lieu le plus tard possible, le produit n’agissant qu’au fur et à mesure de l’émergence des bruches.
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